"Balade à Tivoli" chapitre 31 du roman" le Confinement"

Chapitre 31

Une balade à Tivoli

Luca se réveilla tard. Très tard.Il était presque midi.Elle déjeuna sur la terrasse ensoleillée ..Elle avait envie de sortir. Elle savait que le confinement était très stricte. Sa sœur Rosita habitait à 50 minutes de Rome . Si elle montrait un justificatif de son domicile et de celui de sa sœur ,elle pourrait en cas de contrôle dire qu'elle rendait visite à sa mère malade.Elle prit les papiers en question : une attestation d'assurance et  une lettre de sa sœur.

Il n'était pas question de se rendre chez Rosita mais de prendre l'air et de se changer les idées.

Tivoli était une petite ville magnifique à la campagne très appréciée pour ses eaux thermales.Lucia ne l'avait jamais visitée, car Rosita avait aménagé l'année dernière à la villa Hadriana quartier sud de Tivoli distant du centre de six kilomètres.

Pour s'y rendre, Lucia ne prit pas sa voiture personnelle car les carabiniers arrêtaient tout le monde , mais le bus qui faisait quatre fois par jour la navette : Rome-Tivoli.

C'était le début de l'après- midi, les balcons fleuris n'en finissaient pas de répandre leurs bouquets de parfums enivrants .Il y avait un beau casino mais il était fermé ..

Tivoli était considérée comme une ville de basse montagne dominée par le mont Catillo culminant à 430 mètres. Une partie non négligeable de la commune était constituée par la réserve naturelle du mont Catillo.Tivoli était connue du monde entier pour être une « cité jardin » et pour posséder des villas historiques et pittoresques , classées au patrimoine mondial de l’humanité. 

Pourtant Lucia  ne connaissait  pas encore cette cité .

Elle  arpenta les ruelles et tomba sur le passage de Garibaldi ce héros de l'unité italienne venu dans cette ville un 3 juillet 1849. Elle rencontra quelques personnes  : aucune ne portaient de masque . Elle non plus. Quelques enfants jouaient près d'une fontaine. Leur maman les regardait tendrement.

Tout était si beau ici, si reposant .Lucia avait le sentiment de se trouver au bout du monde.Si loin de Rome l'Italie pourtant à quelques kilomètres vivaient sa sœur, sa famille et Maria .

Elle se rendit dans les jardins, les visita pendant une bonne heure alla se rafraichir à l'eau des fontaines et puis choisit un banc de pierre à l'ombre .Alma l'appela pour prendre de ses nouvelles. Elle la rassura .

-Dès que je rentre  je passerai vous voir .Ne vous ne faites pas ,tout va bien  !

Un peintre  fixait sur sa toile ce moment d’éternité : les grillons chantaient, le vent soulevait gracieusement les branches fleuries des cerisiers et des lauriers.Les tilleuls précocement ajoutaient leur note à ces parfums de délice.

Les tourterelles n'en finissaient pas leur rondes et leurs ritournelles envahissaient  l'azur et la vie. 

Le temps passa comme un soupir. Lucia se pressa pour attraper le dernier bus pour Rome.

Lorsqu'elle arriva à la capitale , les boutiques étaient encore ouvertes. Sur le chemin du retour elle s’arrêtait à une pizzeria qu'elle aimait et commanda deux pizzas.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas commandé ici . Maria n'aimait pas ces pizzas et ne voulait manger que les siennes ou celles de ses filles !.

Lucia attendit peu de temps puis repartit avec ses trésors de saveur .

Elle frappa à la porte de Alma pour lui proposer une part de pizza

-Merci Lucia ! J'ai déjà mangé !

-Alors à demain Alma ! 

-Si ma belle ! bonne nuit et à demain !

La soirée passa vite. Elle reçut un appel de son fils et put voir sa petite fille sur skype. En fin de soirée , on l'appela .

Elle pensa que c'était Francisco.Elle avait effacé son numéro.Elle ne répondit pas .

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